Le président du Venezuela, Nicolas Maduro a nommé hier mardi un nouveau ministre du pétrole, Pedro Tellechea, en remplacement du puissant dirigeant chaviste Tareck El Aissami, qui a démissionné la veille, éclaboussé par un scandale de corruption.
Ingénieur en mécanique et colonel de l’armée, Pedro Tellechea était depuis janvier à la tête de la compagnie pétrolière d’Etat PDVSA, après avoir dirigé sa filiale pétrochimique Pequiven et la compagnie publique d’aluminium Venalum.
Sur Twitter Nicolas Maduro a déclaré que sa nomination au poste de ministre du Pétrole intervient «dans le cadre du processus de transformation que connaît l’industrie» dans le pays.
Pourtant, le prédécesseur de Pedro Tellechea, Tareck El Aissami, a démissionné après une opération anticorruption visant plusieurs de ses proches collaborateurs.
Dans le cadre de cette « croisade » anticorruption qui touche notamment l’énorme PDVSA, avec des détournements de fonds présumés d’un montant de trois milliards de dollars au sein de la compagnie pétrolière publique, au moins 19 fonctionnaires ont été arrêtés au Venezuela.
Visé par des sanctions des Etats-Unis, Tareck El Assaimi était l’un des dirigeants les plus puissants du pays, et était considéré comme un homme-clé dans le secteur pétrolier qu’il maîtrisait parfaitement. Sa démission intervient dans un contexte politique et économique difficile que connait le Venezuela.
Par ailleurs, le procureur Tarek William Saab a indiqué que le parquet avait lancé 27 enquêtes anticorruption visant PDVSA depuis 2017, avec plus de 200 personnes arrêtées, parmi lesquelles des dizaines d’employés de PDVSA et deux ministres du Pétrole, Eulogio del Pino et Nelson Martinez, ce dernier étant mort en détention.
Rafael Ramirez, un autre ancien ministre du Pétrole, est également accusé de malversations par la justice du Venezuela qui réclame, jusqu’à présent sans succès, son extradition d’Italie où il a trouvé refuge.