Le président tunisien lorgne sur le gisement pétrolier libyen d’El Bouri

Au cours d’une nouvelle sortie polémique, le chef d’Etat tunisien, Kaïs Saïed a plaidé pour une redéfinition des frontières maritimes entre son pays et la Libye, dans l’objectif de s’emparer des champs pétroliers offshore. Cette affaire avait pourtant été déjà close en 1982.

«Rendre aux Tunisiens ce qui leur a été pris» constitue l’un des objectifs répétés à plusieurs occasions depuis 2021, par le président tunisien qui entend  récupérer des biens mal acquis et  rétablir son pays dans ses droits. 

Au cours d’une visite à l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP) le 16 mars dernier, il a souligné que dans l’affaire du partage du plateau continental avec la Libye, « la Tunisie a reçu des miettes».

Dans la foulée, le dirigeant tunisien a appelé à un partage du gisement pétrolier d’El Bouri et du plateau continental à parts égales entre les deux pays limitrophes. 

A son avis, fort de ses 23.000 barils au quotidien, le gisement, distant de 120 kilomètres des côtes libyennes, est à même de satisfaire les besoins de la Tunisie et au-delà.

Avec de tels propos, Kaïs Saïed ravive un dossier clos en 1982, année d’un jugement rendu par la Cour internationale de justice.