Le gouvernement israélien donne son feu vert à la création d’une garde nationale

Le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a approuvé hier dimanche la décision de former une garde nationale sous la direction du ministre de la Sécurité nationale, l’ultranationaliste, Itamar Ben-Gvir. 

Des coupes budgétaires seront nécessaires pour rassembler l’équivalent de 255 millions d’euros nécessaires au financement de cette garde nationale. 

Le bureau du Premier ministre a indiqué qu’un comité composé de membres des « agences de sécurité israéliennes » décidera si le chef de la police, ou d’une autre entité, dirigera la future garde nationale, dont le périmètre d’action sera établi par ce comité sous 90 jours. 

Le Bureau a indiqué que «la garde nationale s’occupera des situations d’urgence nationales à l’instar des troubles ayant eu lieu lors de l’opération Gardiens des Murs», en référence aux affrontements entre Israël et le mouvement palestinien Hamas en mai 2021. 

En onze jours, 260 personnes, dont des civils et des combattants, côté palestinien, notamment dans la bande de Gaza, et 14 personnes en Israël, dont un soldat, avaient été tuées. 

Auparavant, un communiqué du bureau d’Itamar Ben-Gvir avait affirmé que la garde nationale traiterait des « scénarios d’urgence, de la criminalité à caractère nationaliste (des agressions ou des attaques contre les juifs selon Itamar Ben-Gvir), du terrorisme, et du renforcement de la souveraineté » d’Israël. Opérant sous son ministère, elle sera constituée de 1.800 membres. 

Itamar Ben-Gvir avait exigé la création d’une garde nationale en échange de son accord pour geler le projet de réforme judiciaire controversée qui a suscité un vaste mouvement de contestation et une grève ayant paralysé l’ensemble du pays. Mais des opposants craignent que cette garde nationale ne fonctionne comme une « milice privée » sous les ordres du ministre de la Sécurité nationale.