Le parlement britannique enquête sur la déclaration d’intérêts du Premier ministre Rishi Sunak

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak fait actuellement l’objet d’une  enquête parlementaire sur d’éventuels manquements dans sa déclaration d’intérêts et lui reproche d’avoir omis de mentionner un conflit d’intérêt devant les députés lors d’une audition dans le cadre du budget. 

La commission en charge du contrôle des députés a indiqué hier lundi que l’enquête contre le Premier ministre Rishi Sunak, qui s’est engagé à faire preuve d’intégrité et de transparence, a été officiellement ouverte jeudi dernier. 

Richissime héritière indienne, l’épouse du Premier ministre, Akshata Murty, détient des actions dans une agence de garde d’enfants, Koru Kids. Or, en mars dernier, le gouvernement a annoncé une loi pour augmenter le nombre d’assistantes maternelles, avec des mesures incitatives financières favorisant en particulier celles qui rejoignent une agence. Et Koru Kids figure parmi les six agences répertoriées sur le site du gouvernement. 

L’enquête doit déterminer si le Premier ministre a enfreint le code de conduite des parlementaires. Downing Street affirme de son côté que Rishi Sunak a déclaré ce conflit de façon transparente dans sa déclaration d’intérêts ministérielle, plutôt que dans sa déclaration d’intérêt de parlementaire. 

Ce n’est pas la première fois que la fortune de l’épouse du Premier ministre britannique fait les gros titres. En 2022, alors que Rishi Sunak était encore ministre des Finances, la presse avait révélé que son épouse Akshata bénéficiait d’un statut fiscal avantageux, qui lui permettait d’éviter de payer au fisc britannique des impôts sur ses revenus perçus à l’étranger et auquel elle avait immédiatement renoncé. Le futur Premier ministre avait été exonéré de toute violation du code ministériel. 

Rishi Sunak est l’un des plus riches membres du Parlement grâce à son passé dans la finance. Ses avis d’imposition, qu’il a publiés le mois dernier dans un souci de transparence, ont montré qu’il a payé plus de 1,13 millions d’euros d’impôts ces trois dernières années. Mais sa fortune a souvent été ciblée par l’opposition travailliste, qui lui reproche d’être déconnecté des problématiques des Britanniques en pleine crise du coût de la vie.