Le gouvernement ultra-conservateur italien a instauré lundi un «chèque d’inclusion» en lieu et place du «revenu de citoyenneté», ce qui profite à moins de citoyens italiens en situation de précarité.
Cette réforme a pour but de stimuler l’emploi et de pousser les jeunes à trouver du travail dans un pays où le chômage chez les 15-24 ans est très important (22,4 % en février). En réaction, l’opposition et les organisations syndicales ont qualifié cette initiative de «provocation».
Les autorités italiennes ont également voté un assouplissement des recrutements en contrat à durée déterminée (CDD) et l’exonération des cotisations patronales durant un an pour les sociétés embauchant un bénéficiaire du «chèque d’inclusion» en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en qualité d’apprenti, suivant le décret rendu public au terme du Conseil des ministres.
Pour ses partisans, le «revenu de citoyenneté», une aide dont jouissent des millions de démunis, constituait un amortisseur social qui s’est avéré efficace, entre autres dans le sud du pays frappé par la pauvreté et le chômage. Mais, pour l’exécutif italien, ce dispositif est couteux (8 milliards d’euros en 2022) et maintient ses bénéficiaires hors de la vie active.
A dater du 1er janvier prochain, «le revenu de citoyenneté» sera remplacé par un «chèque d’inclusion» pour une enveloppe de 5,4 milliards d’euros par an.