Proche-Orient : Annonce d’un cessez-le-feu entre des groupes armés palestiniens de Gaza et Israël

Le mouvement palestinien Jihad islamique a annoncé ce mercredi une trêve après des échanges de tirs entre des groupes armés à Gaza et l’armée israélienne, consécutifs au décès de Khader Adnane, responsable de l’organisation islamiste, qui observait une grève de la faim dans une prison israélienne. 

Une source de sécurité égyptienne sous couverte de l’anonymat, dont le pays est l’un des médiateurs traditionnels lors de confrontations palestiniennes et Israël, a corroboré ces informations auxquelles Israël n’a toutefois pas réagi dans l’immédiat. 

Des sources du Jihad islamique ont rapporté que le Qatar et l’ONU sont intervenus pour établir un retour au calme à partir de 4 h locales (1 h GMT), mais l’armée israélienne a néanmoins fait état de retentissement de sirènes d’alerte à la roquette dans des localités israéliennes près de la bande de Gaza aux environs de 5 h30 (2 h 30 GMT). 

Depuis mardi matin, quelque 100 roquettes ont été tirées par des groupes armés palestiniens de Gaza contre Israël, selon le Jihad. Deux sont tombées dans la ville israélienne de Sdérot où trois personnes ont été blessées par des éclats d’obus selon des secouristes. 

Dans la nuit, l’armée israélienne a mené plusieurs frappes sur Gaza, un territoire palestinien placé sous blocus israélien depuis la prise de contrôle de la bande par le mouvement palestinien Hamas (islamiste) en 2007, visant notamment un camp d’entraînement, un entrepôt d’armes et un tunnel souterrain du Hamas, qu’elle tient pour responsable de toutes « les activités terroristes» menées depuis la bande de Gaza.

Originaire de Cisjordanie occupée, Khader Adnane avait entamé une nouvelle grève de la faim dès le début de son incarcération le 5 février et est devenu, mardi, le premier détenu palestinien à y succomber, à l’âge de 45 ans. 

Il a été inculpé en raison de son implication au sein du Jihad islamique et pour des discours en soutien à une « organisation hostile », selon un responsable israélien sous couvert d’anonymat. 

Emprisonné à de nombreuses reprises par Israël, il avait fait plusieurs grèves de la faim et était devenu un symbole pour les Palestiniens. 

D’après des responsables israéliens, la cour d’appel militaire avait rejeté sa demande de libération. Le regain de violences suite à son décès a fait  craindre un nouvel embrasement dans la région.