CFC : augmentation de capital pour le Fonds Africa50

Casablanca Finance City (CFC) continue de s’imposer en place économique et financière incontournable en Afrique, avec la poursuite de l’implantation de grandes entreprises internationales comme, tout dernièrement le chinois Huawei, et la décision du Fonds Africa50 d’y tenir sa 1ère assemblée générale extraordinaire le 29 juin.

cfc-afriqueLe Fonds Africa50, l’instrument financier de la BAD dédié à l’impulsion des investissements en infrastructures sur le continent africain, devrait procéder à une augmentation de capital pour atteindre un milliard de dollars. La Banque Africaine de Développement a déjà obtenu des engagements de souscription fermes de 15 pays, pour un total de près de 700 millions de dollars.

Réunis le 25 mai à Abidjan, les actionnaires fondateurs d’Africa50 avaient fixé au 15 juin courant la date limite de soumission des engagements. Ce qui laisse espérer que le montant d’un milliard de dollars soit rapidement atteint à Casablanca. Donald Kaberuka, le président de la BAD, en est convaincu. « A ce rythme, Africa50 est en bonne voie d’atteindre le milliard de dollars de souscriptions au capital d’ici à la date limite fixée », a-t-il estimé.

Créé en mai 2013 par les ministres des Finances africains réunis à Marrakech à l’occasion de l’assemblée annuelle de la BAD, le fonds Africa50 est doté d’un capital initial de 3 MM de dollars. Ce montant doit être porté à 10 MM de dollars à moyen terme, l’objectif étant d’accompagner les gouvernements africains pour combler les besoins énormes en infrastructures.

Actuellement, à peine 45 milliards de dollars sont investis dans les infrastructures en Afrique, alors que les besoins dépassent le double de ce montant. Dans ce grand projet qui vise, à long terme, à consacrer quelque 100 milliards de dollars aux investissements en infrastructures, les institutions de financement internationales et le secteur privé devraient jouer un rôle essentiel aux côtés des gouvernements africains.

Les experts s’accordent à dire que c’est de la réalisation des grandes infrastructures que dépendra la capacité de l’Afrique à combler son énorme déficit en la matière et d’atteindre un rythme de croissance de l’ordre de 7%.