UNHCR et Banque mondiale saluent les efforts du Maroc en matière de migration

La rencontre consacrée à la présentation du rapport de la Banque mondiale sur « le développement dans le monde: migrants, réfugiés et sociétés », mercredi à Tanger, a été l’occasion de saluer les efforts du Maroc en matière de migration, et de mettre en exergue la politique migratoire du Royaume.

Ainsi, le représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Maroc (UNHCR), François Reybet-Degat, a mis l’accent sur les efforts déployés par le Maroc pour la protection des droits des réfugiés résidant au Royaume et l’amélioration de la situation des migrants.

Le responsable onusien a affirmé que le Maroc, grâce à la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, a fait le choix d’une trajectoire d’inclusion, à travers l’adoption d’une nouvelle politique migratoire et une stratégie nationale d’immigration et d’asile.

Pour le directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, Jesko Henstchel, le Maroc a réalisé des progrès importants dans le domaine de l’immigration et la protection des migrants, saluant les efforts consentis par le Royaume pour assurer l’intégration des immigrés et des réfugiés et leur faciliter l’accès aux droits sans discrimination.

De son côté, le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Driss El Yazami, a souligné la nécessité d’inscrire la réflexion sur la migration marocaine sur la longue durée, notant que le Maroc a eu depuis très longtemps une politique de la diaspora active, avec notamment la mise en place progressive d’un certain nombre d’institutions, dont le CCME, et le dynamisme des acteurs privés, comme le secteur bancaire qui a renforcé sa présence à l’international.

Pour la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, la migration est une réalité quotidienne qui fait partie intégrante de l’histoire humaine, notant que la perception des questions de la migration et de l’asile au niveau international pose problématique.

Elle a, à cet égard, appelé à adopter un cadre commun d’action pour assurer la gestion de la migration et de l’asile et la protection des migrants et des réfugiés.

Chadia Arab, géographe et chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a de son côté, affirmé que les mouvements migratoires du Maroc se caractérisent par de nouvelles dynamiques Sud-Sud, Nord-Sud et Nord-Nord, notant qu’il s’agit d’une géographie des flux qui se modifie, des pays d’immigration qui deviennent des pays de transit et inversement, des nouvelles routes migratoires qui se mettent en place, avec une féminisation de ces mouvements.

Mme Arab a rappelé que le Royaume a adopté depuis 2013, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, une nouvelle politique migratoire qui a permis de régulariser un nombre considérable de réfugiés et de migrants, soulignant que cette politique s’inscrit dans le cadre d’une approche solidaire et de responsabilité.

Quant à Raffaella Greco Tonegutti, économiste principale à l’Agence belge de développement ENABEL, elle a noté l’importance de travailler sur les compétences et les écosystèmes autour de la formation et de l’emploi dans les pays partenaires de la coopération belge, en l’occurrence le Maroc, pour pouvoir déployer ces compétences et talents, en vue de servir les besoins grandissants du marché du travail aux niveaux national et international.