La sœur d’un citoyen saoudien incarcéré pour avoir posté des tweets décriant le gouvernement saoudien, a porté plainte ce mercredi en Californie contre Twitter et les autorités saoudiennes, les accusant d’avoir collaboré à des fins de «répression».
La plainte, introduite auprès d’un tribunal fédéral de San Francisco, cite nommément le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, homme fort du Royaume wahhabite, et sollicite la tenue d’un procès afin d’accorder des dommages et intérêts au mis en cause, Abdulrahman al-Sadhan.
Cet humanitaire employé du Croissant-Rouge saoudien avait interpellé sur son lieu de travail à Ryad par la police secrète saoudienne en mars 2018. Il ensuite écopé d’une peine de 20 ans de réclusion.
Cet ancien étudiant aux Etats-Unis avait créé un compte Twitter anonyme à travers lequel il décriait le pouvoir saoudien et retweetait certains opposants.
En décembre dernier, un tribunal de San Francisco avait déjà condamné un ex-salarié de Twitter pour espionnage pour le compte du gouvernement saoudien, alors qu’un autre ancien salarié de ce réseau social, soupçonné de s’être réfugié sur le sol saoudien, faisait l’objet de recherches par l’administration américaine pour les mêmes motifs.
Sous la houlette du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, l’Arabie saoudite réprime sévèrement toute critique et toute opposition, notamment des activistes, des professionnels des médias, des clercs et même des membres de la famille royale étant régulièrement interpellés.