Le Royaume-Uni veut encadrer un peu plus les visas étudiants pour limiter l’immigration

Le gouvernement britannique a annoncé hier mardi de nouvelles règles pour les visas étudiants, dont une limitation stricte du regroupement familial, afin de diminuer l’afflux d’étrangers. 

Cette annoncé intervient alors que le pays a enregistré une immigration nette record d’un demi-million de personnes entre juin 2021 et juin 2022 selon les statistiques officielles publiées en novembre dernier. 

Le gouvernement britannique a annoncé dans un communiqué, que les nouvelles restrictions sur les visas étudiants «réduiront considérablement le solde migratoire en limitant la possibilité pour les étudiants étrangers de faire venir des membres de leur famille». 

Ces mesures entreront en vigueur en janvier et concernent tous les étudiants « à l’exception des chercheurs en troisième cycle ». Par ailleurs, les étudiants étrangers ne pourront plus passer du visa étudiant au visa travail avant d’avoir terminé leurs études. 

Le gouvernement a promis d’agir contre les « agents sans scrupule » qui utilisent les visas étudiants comme route migratoire. Les prestigieuses universités britanniques attirent de nombreux étrangers, souvent à prix d’or. 

Selon les chiffres du gouvernement environ 136.000 visas ont été délivrés à des personnes à la charge des étudiants étrangers en 2022, contre 16.000 en 2019. 

Pendant la campagne qui a abouti à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la question du contrôle de l’immigration a dominé les débats. Mais depuis lors et malgré la promesse de reprendre le contrôle des frontières, le gouvernement britannique n’est pas parvenu à faire baisser les chiffres de l’immigration légale et illégale. 

Un chiffre record de plus de 45.000 migrants ont traversé la Manche illégalement en 2022 pour rejoindre le Royaume-Uni. Mais depuis le Brexit, le Royaume-Uni est confronté en même temps, à une pénurie de main d’œuvre qualifiée dans plusieurs secteurs, dont l’agriculture et la santé, ce qui crée de régulières tensions au sein du gouvernement sur le contrôle de l’immigration.