Le dialogue inter-libyen dans l’impasse

Le Dialogue inter-libyen pour dénouer la grave crise qui sévit en Libye depuis la chute de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi, est de nouveau dans l’impasse.

Bernardino-Leon-Nation-Unie-RT-4-3Au moment où tout le monde s’attendait à la signature par les deux parties rivales réunies au Palais des Congrès Mohammed VI à Skhirat, du dernier projet d’accord politique proposé par le chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), le diplomate espagnol Bernardino Léon, voilà que la délégation du Congrès général national (CGN-Tripoli) fait machine arrière.

Le parlement basé à Tripoli a annoncé sèchement lundi, son refus de signer le dit-projet d’accord politique visant à mettre fin à des années de confrontations armées qui continuent à faire couler le sang libyen et à diviser le pays en deux.

Selon le porte-parole du CGN, Mohamed Hamadani, la proposition de Léon nécessite encore d’être discutée par les autorités de Tripoli avant son approbation, précisant que le parlement de Tripoli avait quelques réserves sur les amendements apportés par l’émissaire onusien à la première mouture du projet d’accord politique.

La délégation du CGN reproche à la proposition de Bernardino Léon d’accorder des attributions jugées surdimensionnées au Haut Conseil d’Etat le plaçant ainsi dans une position lui permettant d’empiéter à tout instant sur les prérogatives de l’institution législative.
Pourtant, jeudi dernier, le médiateur onusien avait lancé un appel pressant à la délégation du Congrès général national, l’invitant à rejoindre les pourparlers politiques inter-libyens à Skhirat, pour signer le projet d’accord politique qui semblait fin-prêt, après plusieurs rounds de négociations suivis d’intenses consultations.
A présent, la balle est désormais dans le camp du gouvernement et du parlement de Tripoli qui devraient assumer l’entière responsabilité de l’échec des pourparlers de paix inter-libyens qui qui ont lieu sous les auspices des Nations Unies. Un probable échec de la médiation de la MANUL, préviennent les mêmes observateurs, aura de lourdes conséquences sur l’avenir de la Libye avec toutes ses composantes.

De l’avis des participants, les Marocains ont tout fait pour l’aboutissement de ces pourparlers à la signature d’un accord politique tant attendu, mais les divergences persistent encore et empêchent les frères libyens de faire des concessions pour sceller la réconciliation nationale dans l’intérêt du pays et du peuple libyen.