Israël : Manifestation à Tel-Aviv contre la démission forcée d’un chef de police populaire

Suite à la démission forcée du chef de la police de la ville israélienne Amichai Eshed, qui a refusé la violence policière, des milliers de manifestants sont descendus mercredi soir dans les rues, bloquant l’une des principales routes de Tel Aviv ainsi que des intersections de la capitale israélienne. 

Pendant des heures, les forces de l’ordre se sont efforcées de disperser les protestataires et ont procédé à plusieurs arrestations. L’autoroute a finalement été évacuée après six heures de blocage, mais les manifestants auraient déjà prévu une autre mobilisation dans la soirée de samedi prochain. 

Les manifestants ont exprimé leur colère principalement contre le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, brandissant des slogans tels que «Ben Gvir terroriste». Ce dernier a jugé la gestion des manifestations par le chef de la police Amichai Eshed pas assez sévère. 

Cet officier de la police a annoncé lors d’une conférence de presse, avoir été démis de ses fonctions pour des « considérations politiques », affirmant être victime d’«une série d’actions politiquement ciblées à son encontre », pour avoir donné l’ordre de modérer la répression policière lors des dernières manifestations contre la réforme controversée du système judiciaire. L’ancien commandant devrait être muté à un poste moins important. 

Itamar Ben Gvir avait déjà tenté de muter ce responsable de la police de Tel-Aviv en mars dernier, mais la sanction avait été suspendue par la procureure générale, Gali Baharav-Miara.

Le nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahu, composé de partis d’extrême-droite, est partisan d’une ligne plus dure dans la doctrine du maintien de l’ordre. 

Après plus de six mois de contestation contre la réforme judiciaire jugée anti-démocratique, la colère parmi la population est toujours aussi forte.