Suite à l’impact sur ses proches des messages «de haine, d’intimidation et de menaces» dont elle a été victime, la ministre néerlandaise des Finances, Sigrid Kaag qui a démissionné dernièrement, a annoncé qu’elle ne compte pas se présenter à nouveau aux élections anticipées prévues après la chute de la coalition gouvernementale.
Le parti centriste D66, dont est issue Sigrid Kaag et qui faisait partie du gouvernement néerlandais démissionnaire, était fermement contre la proposition du Premier ministre, Mark Rutte de renforcer les limites du regroupement familial pour les demandeurs d’asile, une mesure qui a entraîné la chute de l’exécutif la semaine passée.
«La période écoulée a … été accompagnée de haine, d’intimidation et de menaces », a déclaré dans un communiqué, l’argentière de l’exécutif néerlandais, qui est la première femme en charge du Trésor dans un pays souvent confronté aux Etats du sud de l’Europe sur des questions de budget.
«Cela a imposé un lourd fardeau à ma famille. C’était parfois difficile pour moi, mais supportable », a poursuivi Mme Kaag, soulignant que «pour ma famille, c’est différent … j’ai décidé de ne pas me présenter au poste du chef du parti».
D’après la presse locale, Mme Sigrid Kaag est placée sous haute protection. L’an dernier, un activiste anti-vaccination avait brandi une torche allumée devant sa résidence. En mai dernier, les filles de Sigrid Kaag lui avaient demandé de se retirer de la politique, craignant pour sa sécurité.