La Corée du Nord a été hier jeudi au centre de vives critiques au Conseil de sécurité de l’ONU pour ses « violations atroces » des droits humains contre sa population, qui lui permettent de développer ses programmes d’armements nucléaires et balistiques, malgré des sanctions internationales.
La réunion publique de deux heures au siège des Nations unies à New York consacrée exclusivement aux « violations » des droits fondamentaux par le régime de Pyongyang a été convoquée à la demande des Etats-Unis qui président en août le Conseil de sécurité.
Entourée de diplomates de plus de 50 Etats, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a dénoncé dans une déclaration commune à la presse « des violations et atteintes aux droits humaines liées de manière inextricable aux armes de destruction massive et au développement de missiles balistiques de la RPDC », la République populaire démocratique de Corée, son nom officiel.
Auparavant, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Volker Türk avait cité en exemple, via une liaison vidéo, «le recours à grande échelle au travail forcé, y compris de prisonniers politiques, d’écoliers pour les récoltes, la confiscation des salaires de travailleurs à l’étranger», autant de « violations » des libertés et des droits par la Corée du Nord à la faveur du renforcement de l’appareil militaire de l’Etat et de sa capacité à fabriquer des armes.
La Russie qui était à l’instar de la Chine, opposée à cette réunion du Conseil, a dénoncé par la voix de son ambassadeur adjoint, Dmitry Polyansk « le cynisme et l’hypocrisie des Etats-Unis et de leurs alliés ».
En mai 2022, Pékin et Moscou avaient brandi leur veto contre de nouvelles sanctions contre Pyongyang et aucune résolution ou déclaration du Conseil n’ont été adoptées depuis, malgré plusieurs tirs de missiles nord-coréens.