Le couvre-feu instauré samedi dernier dans la ville irakienne de Kirkouk (Nord) à la suite du décès de quatre personnes au cours de manifestations adverses, dans le sillage de conflits communautaires depuis quelques jours, a été levé ce dimanche 3 septembre.
Le couvre-feu décrété samedi dans la soirée par le chef du gouvernement irakien, Mohamed Chia al-Soudani, « a été levé », a fait savoir le général Kawa Gharib, responsable des forces de l’ordre de Kirkouk.
La veille, la situation s’est envenimée lors de manifestations rivales rassemblant, d’une part, des résidents kurdes, et d’autre part, des contestataires turcomans et arabes.
Déployée dans la ville pour faire tampon, la police a effectué des tirs de sommation afin de pousser les protestataires kurdes à se disperser. Quatre Kurdes ont perdu la vie et 15 autres ont été blessés, d’après un nouveau bilan communiqué dimanche par le porte-parole des forces de l’ordre locales, Amer Chouani.
A en croire les responsables sanitaires, au moins trois des quatre morts ont été atteints par des tirs d’armes à feu, sans préciser qui en était à l’origine. Le Premier ministre irakien a exigé la constitution « d’une commission d’enquête ».
Rappelons que la localité de Kirkouk, qui se trouve dans une zone riche en pétrole, fait l’objet d’un conflit historique entre la région autonome du Kurdistan irakien et le pouvoir central à Bagdad.