Le chef d’Etat brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, dont le pays accueillera le G20 en novembre 2024, a évoqué lundi à Rio de Janeiro, une éventuelle participation de son homologue russe, Vladimir Poutine, en assurant ne pas savoir «si la justice brésilienne l’arrêtera. C’est à la justice d’en décider, pas au gouvernement ».
Pourtant, la semaine passée, le président brésilien avait affirmé que le maître du Kremlin recevrait une invitation et « qu’il n’y a pas de raison qu’il soit arrêté » une fois sur le sol brésilien. A propos, Vladimir Poutine fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour Pénale Internationale (CPI), dont le Brésil est membre.
A la suite de sa volte-face, Lula a semblé aussi remettre en question l’adhésion de son pays à la CPI, estimant que « les pays émergents signent souvent des choses qui leur sont préjudiciables ».
«Je veux savoir pourquoi nous sommes membres (de la CPI) et pas les Etats-Unis, ni la Russie, ni l’Inde, ni la Chine », s’est interrogé l’icône de la gauche brésilienne. Et d’ajouter : « je ne dis pas que je vais quitter la Cour, je veux juste savoir pourquoi le Brésil est un signataire » du statut de la CPI.
Le Brésil a ratifié le Statut de Rome de 1998, traité international qui a conduit à la création de la CPI en 2002. Ainsi, théoriquement, cet Etat est censé interpeller le chef d’Etat russe si ce dernier foulait son sol.