Une portion supplémentaire du mur frontalier entre les Etats-Unis et le Mexique, qui constituait un des principaux engagements électoraux de l’ancien chef d’Etat américain Donald Trump, sera construit dans la vallée du Rio Grande, a fait savoir le ministre américain de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas.
« Il existe actuellement un besoin aigu et immédiat de construire des barrières physiques et des routes à proximité de la frontière des Etats-Unis afin d’empêcher les entrées illégales », a expliqué cette autorité dans un avis officiel diffusé par le registre fédéral des Etats-Unis.
Cette annonce a été largement commentée et même qualifiée par certains observateurs de volte-face, l’actuel président américain, Joe Biden, ayant déclaré le jour de son investiture en janvier 2021 que le contribuable ne payerait plus pour l’érection d’un mur au niveau de la frontière. Pour sa part, son homologue mexicain, Manuel Lopez Obrador, a immédiatement estimé que c’était un « pas en arrière ».
En réaction, le locataire de la Maison Blanche a été contraint de s’expliquer jeudi, disant qu’il n’était pas en mesure d’ « interrompre » le financement engagé par son prédécesseur, Donald Trump, pour la construction du mur. « L’argent était prévu pour le mur frontalier. J’ai essayé de convaincre (les républicains au Congrès) d’allouer les fonds à autre chose, de les rediriger. Ils n’ont pas voulu », a-t-il soutenu, avant d’ajouter qu’ « il n’est pas possible légalement d’utiliser cet argent pour autre chose que ce pour quoi il a été prévu ».