Le FMI revoit à la hausse ses prévisions de croissance en Chine

Malgré une accélération de la chute des exportations de la Chine durant le mois d’octobre dernier, le Fonds Monétaire International (FMI) vient de revoir à la hausse ses prévisions de croissance dans ce pays et table désormais sur une hausse du Produit Intérieur Brut chinois de 5,4% cette année et de 4,6% l’année prochaine, contre respectivement 5% et 4,2% avancés auparavant.

La directrice générale adjointe du FMI, Gita Gopinath a expliqué lors d’une conférence de presse à Pékin, que cette amélioration des prévisions reflète « un rebond fort de la demande domestique, en particulier de la consommation, après la réouverture» post-Covid, mais s’explique aussi par «les nouvelles mesures de soutien récemment annoncées».

Au 3ème trimestre 2023, le PIB de la Chine a progressé de 4,9% sur un an, un rythme inférieur à celui du trimestre précédent (+6,3%) mais supérieur aux attentes des analystes en raison d’une reprise de la consommation interne.

Selon le Bureau national des statistiques (BNS) chinois, les ventes au détail, principal indicateur de la consommation des ménages, ont fortement progressé en septembre pour atteindre +5.5% sur un an.

Mais le moteur de la deuxième économie du monde repose encore sur les deux piliers que sont l’immobilier en crise et les exportations, or ces dernières ont reculé de 6,4% en octobre et les importations affichaient une hausse de 3%, d’après les douanes chinoises, mais ces variations ne changent rien au déséquilibre de fond, puisque la Chine a enregistré ces 10 derniers mois, plus de 640 milliards d’euros d’excédent commercial.

La Chine prévoit environ 5% de croissance cette année, contre 3% seulement en 2022, soit l’un de ses taux de croissance les plus faibles en quatre décennies qu’enregistre l’empire du milieu.

L’économie chinoise a été pénalisée par près de trois ans de fermeture du pays sur le monde, en raison des importantes restrictions sanitaires liées à l’épidémie de Covid, mais à présent Pékin s’active désormais à relancer son économie, même si le FMI s’attend à ce que le secteur immobilier reste faible et la demande externe modérée.