La militante écologiste, Greta Thunberg a été décriée lundi en Allemagne après avoir appelé à un «cessez-le-feu» dans la bande de Gaza et arboré un keffieh noir et blanc.
Cette scène s’est produite au cours d’une marche pour l’environnement qui a rassemblé environ 70.000 participants dans la ville néerlandaise d’Amsterdam. Cette manifestation était organisée par une coalition d’ONG regroupant, entre autres, Extinction Rebellion, Fridays for Future, Oxfam et Greenpeace.
«En tant que mouvement pour la justice climatique, nous devons écouter les voix de ceux qui sont opprimés et de ceux qui luttent pour la liberté et la justice», a soutenu l’activiste climatique, avant d’être interrompue par un homme qui a essayé de lui arracher le micro, disant s’être présenté pour un rassemblement écologique et non pour « son point de vue politique ».
En Allemagne, où la sécurité d’Israël est élevée au rang de «raison d’Etat» suite à la responsabilité historique de l’Allemagne dans la Shoah, cet épisode a entraîné des réactions, d’aucuns reprochant à Greta Thunberg des prises de position propalestiniennes dans la guerre entre l’armée sioniste et le Hamas. La représentation diplomatique israélienne à Berlin s’est dite «triste que Greta Thunberg utilise la scène climatique à des fins personnelles».
Commentant les frappes israéliennes sur la bande de Gaza, l’ONG Fridays For Future avait condamné le « génocide » à Gaza avant de critiquer «le soutien occidental» à l’agresseur sioniste et «les machines de désinformation» de ce qui se passe réellement en Palestine occupée, mais Luisa Neubauer, la cheffe de la section allemande de ce mouvement s’est désolidarisée de ces déclarations et s’est déclarée «déçue que Greta Thunberg n’ait rien de concret à dire sur les victimes juives du massacre du 7 octobre».