La Cour suprême d’Irak a décidé mardi de destituer le président du Parlement, Mohamed al-Halboussi qui fait l’objet d’une accusation de falsification de documents.
Il s’agit d’une décision sans précédent prise par la plus haute instance judiciaire d’Irak. Mohammed al-Halboussi assumait depuis 2018, la fonction de président du Parlement irakien, soit la plus haute responsabilité accessible à un député sunnite dans ce pays. Mais il vient d’être destitué.
En février dernier, la Cour suprême irakienne s’était saisie d’une plainte introduite contre Al-Halboussi par Laïth el-Douleïmi, un élu sunnite qui faisait partie, à l’origine, de la formation politique Taqadom de Mohammed Al-Halboussi, qu’il accuse d’avoir falsifié une ancienne lettre de démission afin de le contraindre à quitter le Parlement.
Le jugement a donc été prononcé mardi, alors que Mohammed al-Halboussi présidait une plénière parlementaire. Le concerné a qualifié ce verdict d’étrange et dénoncé une volonté de déstabiliser l’Irak, avant de suspendre la session.
Par la suite, un communiqué de la formation politique sunnite Taqadom a fait état de la démission de trois ministres et de membres de plusieurs commissions, assimilant le jugement de la Cour suprême à une violation de la Constitution.
Ces revirements politiques pourraient avoir des conséquences sur les élections locales qui auront lieu dans un mois, d’autant plus que Mohammed Al-Halboussi s’était d’ores et déjà pleinement engagé dans la campagne électorale.