Guerre à Gaza : Le Conseil de sécurité de l’ONU appelle à des trêves humanitaires

Le Conseil de sécurité de l’ONU, qui n’avait jusqu’alors pas réussi à s’entendre sur le contenu d’une résolution sur le conflit à Gaza à cause de l’opposition entre autres des Etats-Unis, s’est finalement prononcé dans la soirée de ce  mercredi 15 novembre, six semaines après le début du conflit israélo-palestinien, pour des « pauses et couloirs humanitaires » de quelques jours dans la bande de Gaza, mais sans en préciser la durée. 

La résolution, préparée par Malte, a recueilli 12 voix pour et 3 abstentions, à savoir celles des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Russie. Elle appelle précisément à «des pauses humanitaires étendus et urgents pendant un nombre de jours suffisants » pour permettre d’acheminer les aides alimentaires et médicales aux civils. Mais cette formulation soulève la question du nombre de jours qui serait «suffisant» pour cette opération. 

La résolution appelle également à la « libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas et d’autres groupes, en particulier les enfants», mais sans mentionner les Palestiniens détenus en Israël et ne condamne pas non plus, l’attaque inédite du mouvement palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a fait environ 1.200 morts selon les autorités israéliennes. 

Israël a averti qu’il n’y aurait « pas de place pour des pauses humanitaires prolongées » tant que les otages ne seraient pas libérés. 

Il s’agit de la première résolution adoptée par le Conseil depuis fin 2016 sur le conflit israélo-palestinien qui divise l’instance onusienne. En octobre, le Conseil de sécurité avait rejeté quatre projets de résolution, à cause de vétos russes et chinois d’un côté, américain de l’autre, sur des textes concurrents. Les Etats-Unis se sont notamment opposés à toute référence à un cessez-le-feu dans la nouvelle résolution, selon des sources diplomatiques basées à New-York. 

Les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes, elles constituent le droit international, et sont censées être respectées par tous les membres de l’ONU comme l’ont rappelé plusieurs membres. 

Le Conseil de sécurité avait tenté en vain de réagir d’une seule voix, après l’attaque du Hamas et les bombardements intensifs de Gaza en représailles par l’armée israélienne, ayant fait au moins 11.500 morts, majoritairement des civils sans défense, dont 4.710 enfants et des milliers de femmes, d’après le ministère de la Santé du Hamas.