Le chef d’Etat américain, Joe Biden et son homologue chinois, Xi Jinping, ont renoué le dialogue après quasiment un an de rupture ponctuée de tensions. Toutefois, ces deux autorités n’ont pas nié des divergences qui paraissent insurmontables, dont notamment l’avenir de Taïwan.
Le locataire de la Maison Blanche a conclu un point de presse, visant pourtant à saluer le résultat du sommet, en affirmant qu’il considérait toujours le dirigeant chinois comme un dictateur dans la mesure où il est à la tête d’un pays communiste, qui est basé sur une forme de gouvernement totalement différente de celle des Etats-Unis. Malgré tout, Washington et Pékin ont annoncé leur intention de reprendre les communications militaires de haut niveau, gelées depuis plus d’un an.
De l’avis du président Biden, ce sommet qui s’est étendu pendant quatre heures dans une résidence cossue située à une quarantaine de kilomètres de San Francisco, a été constructif et productif. Il a affirmé avoir convenu avec son homologue chinois d’échanger directement et immédiatement au téléphone en cas de crise.
D’après la partie américaine, le chef d’Etat chinois a consenti d’adopter des mesures substantielles pour diminuer considérablement les approvisionnements en composants du fentanyl.
Ce puissant opiacé de synthèse élaboré avec des composés chimiques notamment d’origine chinoise occasionne des dizaines de milliers de surdoses chaque année aux Etats-Unis. Les deux pays ont également convenu de mobiliser un groupe d’experts pour parler des risques relatifs à l’intelligence artificielle.
Pour ce qui est de Taïwan, Biden a demandé au président Xi Jinping de respecter le processus électoral en cours à Taïwan. En effet, une élection présidentielle aura incessamment lieu sur cette île dont Pékin revendique la souveraineté.
A en croire une source de la diplomatie chinoise, le président Xi Jinping a, pour sa part, demandé à son homologue américain de cesser d’armer Taïwan puisque la réunification est, d’après lui, inévitable.