La trêve de quatre jours entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza est entrée en vigueur ce vendredi matin, après des semaines d’affrontement armés. Cette trêve être accompagnée dans la journée, par la libération de 13 otages femmes et enfants retenus dans la bande de Gaza.
Le Hamas a confirmé « un arrêt complet des activités militaires » pendant quatre jours, période pendant laquelle 50 otages seront libérés, en contrepartie de la libération de « trois prisonniers palestiniens» pour chaque otage, soit 150 détenus palestiniens.
De leur côté, des responsables sécuritaires israéliens, accompagnés du personnel de la Croix-Rouge et d’agents égyptiens, seront déployés au « hall égyptien » du poste-frontière de Rafah afin de recevoir les otages libérés de Gaza qui s’envoleront ensuite de l’aéroport al-Arish vers Israël. Les autorités israéliennes doivent, elles, recevoir la veille au soir de chaque libération, la liste des otages devant être relâchés le lendemain.
Israël a diffusé une liste de 300 Palestiniens susceptibles d’être libérés au total, comptant 33 femmes et 267 jeunes de moins de 19 ans. Parmi ces détenus, 49 sont membres du Hamas qui détient quelque 239 otages capturés le 7 octobre dernier et Israël, où sont incarcérés quelque 7.000 détenus palestiniens.
La communauté internationale a salué l’accord de trêve, y voyant un premier pas vers un éventuel cessez-le-feu durable. Selon le Qatar, médiateur clé avec l’Egypte et les Etats-Unis, qui a obtenu cet accord mercredi dernier, la trêve permettra l’entrée d’un « plus grand nombre de convois humanitaires et d’aide, y compris du carburant » qu’actuellement.
Mais des ONG internationales la jugent déjà « insuffisante » pour faire entrer l’aide nécessaire à Gaza, réclamant un véritable cessez-le-feu. D’autant plus que l’armée israélienne a pris soin de préciser que cette trêve ne signifiait pas la fin de la guerre. Son porte-parole, Daniel Hagari, a précisé que « prendre le contrôle du nord de la bande de Gaza est la première étape d’une longue guerre ».