Plus de 20 000 morts à Gaza, Israël ordonne de nouvelles évacuations

Alors que les efforts se poursuivent ce jeudi pour obtenir une trêve et que le Hamas fait désormais état de plus 20 000 morts, Israël a ordonné de nouvelles évacuations à Khan Younès, la plus grande ville au sud de Gaza. 

Lundi, l’armée israélienne avait indiqué intensifier ses opérations à Khan Younès. Selon un rapport de l’Ocha, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, l’armée israélienne a ordonné hier mercredi sur les réseaux sociaux l’ « évacuation immédiate » d’une zone « couvrant environ 20% » de la ville de Khan Younès. 

Selon l’Ocha, la zone à évacuer abritait plus de 111 000 habitants avant le début de l’offensive israélienne il y a deux mois, et compte désormais quelque 141 000 Palestiniens réfugiés dans 32 camps pour fuir les combats. 

Dans le même temps, le gouvernement du Hamas a annoncé hier mercredi que les opérations militaires israéliennes avaient fait 20 000 morts à Gaza depuis le début de la guerre, dont au moins 8 000 enfants et 6 200 femmes. 

Israël a promis de détruire le Hamas en représailles à l’attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste sur son sol, qui a fait environ 1 140 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP (Agence France-Presse) basé sur les derniers chiffres officiels israéliens. En outre, environ 250 personnes avaient été prises en otage, dont 129 sont toujours détenues à Gaza, selon Israël. 

Des efforts diplomatiques ont actuellement lieu sur plusieurs fronts pour tenter de parvenir à une nouvelle trêve et acheminer de l’aide humanitaire à Gaza. Mais les positions des deux camps en guerre sont encore très éloignées. Le Hamas exige un arrêt complet des combats comme préalable à toute négociation sur le sort des otages. Israël est ouvert à l’idée d’une trêve mais exclut tout cessez-le-feu avant « l’élimination » du Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza. 

D’âpres négociations doivent également se poursuivre ce jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU, qui reporte depuis le début de la semaine un vote sur une résolution destinée à accélérer l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, mais susceptible d’essuyer un nouveau veto américain si elle utilise des termes trop forts.