Grève des étudiants en médecine : le bras de fer avec le gouvernement se poursuit

Le bras de fer continue entre les étudiants en médecine et le gouvernement après l’intervention des forces de l’ordre, jeudi à l’intérieur de la faculté de médecine de Rabat, où les étudiants observent une grève des cours.

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Cette intervention intervient après deux mois de grève des étudiants en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire, qui protestent contre le service médical obligatoire, prôné par le ministre de la Santé.

Les étudiants assurent qu’ils ne sont pas contre le principe du projet porté par El Houcine El Ouardi, qui les oblige à effectuer leur service médical national dans les zones enclavées. Ils protestant plutôt contre les moyens, ou plutôt contre l’absence de moyens mis à leur disposition.

Après s’être montré intraitable au départ, El Houcine El Ouardi a adopté un ton plus conciliant par la suite. Des dispositions du service national obligatoire de santé peuvent être discutées, amendées ou supprimées, a-t-il affirmé mardi.

De son côté, le gouvernement a rendu public mercredi un communiqué dans lequel il affirme sa disposition à «continuer le dialogue » sur le service médical national. L’exécutif s’est toutefois engagé « à protéger les étudiants qui souhaiteront reprendre leurs études ». Cette précision semble avoir ravivé la contestation des étudiants grévistes, qui ont reçu le soutien de leurs professeurs.

Vendredi 23 octobre, un sit-in est programmé devant le ministère de la Santé, en préparation à la manifestation nationale du 28 octobre à Rabat. Et d’ores et déjà, les blouses blanches parient sur la mobilisation de milliers d’étudiants décidés à croiser le fer avec le gouvernement.