Les représentants républicains ont inculpé mardi le ministre américain de l’immigration, Alejandro Mayorkas, lui reprochant d’être à l’origine d’une crise au niveau de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Au final, l’«impeachment» a été adopté à 214 voix contre 213.
En l’espace d’environ 150 ans, c’est la première fois que le Congrès adopte une telle sanction à l’encontre d’un ministre. Mais sa destitution est loin d’être acquise, en raison de la majorité démocrate au niveau du Sénat.
Dans sa première réaction à ce vote, le président américain, Joe Biden a dénoncé dans un communiqué, un « acte flagrant de politique politicienne qui a pris pour cible un honorable serviteur de l’Etat».
«Au lieu d’organiser des mascarades de ce genre, les républicains qui se préoccupent réellement de la frontière devraient demander au Congrès davantage de ressources et de renforcer la sécurité aux frontières», a-t-il martelé.
Les conservateurs, en majorité proches de l’ex-dirigeant américain Donald Trump, reprochent par ailleurs, au locataire de la Maison Blanche d’avoir laissé les Etats-Unis se faire «envahir», évoquant pour preuves, le nombre record de 302.000 migrants interpellés à la frontière, au cours du dernier mois de décembre.
Le camp démocrate décrie cette procédure d’«impeachment», accusant les républicains de faire d’Alejandro Mayorkas un bouc émissaire en pleine année électorale.