La vice-présidente américaine, Kamala Harris, a effectué jeudi une visite dans la clinique du Planning familial de Saint-Paul dans le Minnesota. Une première d’après la presse locale, selon laquelle jamais un président ou vice-président des Etats-Unis ne s’était rendu dans un centre hospitalier pratiquant l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Il est à noter que les démocrates souhaitent mettre le thème de l’avortement au cœur de la campagne électorale au cours de cette année.
« Nous nous devons d’être une nation qui fait confiance aux femmes », a soutenu Mme Harris, qui mène, depuis janvier dernier, une tournée nationale portant sur la défense du droit à l’IVG. Les « attaques contre le droit individuel à prendre des décisions qui concernent son propre corps sont scandaleuses », a-t-elle poursuivi d’après la présidence américaine.
Avant cette visite, la Maison Blanche avait annoncé qu’elle s’évertuerait à montrer les conséquences des « interdictions extrêmes d’avorter » mises en place dans divers Etats conservateurs depuis que la Cour suprême des Etats-Unis est revenue, en juin 2022, sur le verrou fédéral de ce droit constitutionnel, permettant aux Etats de légiférer librement sur la question. Cette réforme avait poussé, en tout, une vingtaine d’Etats américains à décider d’interdire ou de restreindre très sévèrement les IVG.