Une grève d’une durée de 24 heures a été entamée jeudi à 22 h dans les centres pénitentiaires belges, dont le personnel proteste contre la surpopulation carcérale et celle des conditions de sécurité dans ces établissements.
Face à cette ferme volonté de mener la grève tant sur le flanc francophone que du côté néerlandophone, le ministre belge de la Justice, Paul Van Tigchelt, s’est engagé à mettre en œuvre diverses mesures, à savoir libérer de la capacité carcérale à Ypres et Haren, rapatrier plus vite dans leurs pays les sans-papiers emprisonnés et modifier les congés du personnel pénitentiaire.
Pour rappel, les organisations syndicales avaient introduit un préavis de grève le 2 mars dernier. Et lundi, des consultations entre les syndicats et les services du ministre Van Tigchelt ont eu lieu, mais les dispositions proposées n’ont pas été appréciées par les délégués syndicaux. C’est ainsi que ces derniers ont confirmé la grève de 24 heures entamée jeudi nuit.
Déjà, en début de semaine, les gardiens du centre pénitentiaire d’Anvers avaient observé un arrêt de travail d’une durée de 24 heures. Toujours au cours de cette semaine, une grève similaire a eu lieu à la prison auxiliaire de Louvain.
La surpopulation carcérale est un problème de longue haleine en Belgique. 12 400 prisonniers y sont actuellement recensés, alors qu’il n’y a de la place que pour 10 700 prisonniers. Près de 250 détenus doivent dormir à même le sol, le plus souvent sur un matelas ajouté la nuit et rangé le long d’un mur en journée.