Déterminée à attaquer le candidat républicain à la présidentielle de novembre 2024, Donald Trump sur la question de l’avortement, la vice-présidente américaine, Kamala Harris a battu campagne mercredi en Floride, où les interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont désormais interdites au-delà de six semaines.
«Nous avons vécu une attaque en règle, Etat après Etat, contre les libertés reproductives et nous savons qui en est responsable. C’est l’ancien président, Donald Trump, qui a fait ça », a soutenu à Jacksonville, la colistière du président sortant, Joe Biden, pour l’élection de novembre prochain.
Depuis mercredi, la Floride, qui est le troisième Etat le plus peuplé du territoire des Etats-Unis, interdit les avortements après six semaines de grossesse. A ce niveau, «beaucoup de femmes ne savent même pas qu’elles sont enceintes», a regretté Mme Harris.
Le camp démocrate essaye de faire de l’IVG l’un des thèmes-phares de la présidentielle de 2024, jugeant que c’est un moyen de grappiller des voix contre l’ex-dirigeant républicain, Trump.
Ce dernier se satisfait souvent d’avoir initié le spectaculaire revirement de jurisprudence de la Cour suprême en juin 2022. Cette instance, à laquelle il avait donné une composition à dominance conservatrice, avait alors mis fin à la protection du droit à l’avortement à l’échelle fédérale, laissant la responsabilité à chaque Etat de statuer sur cette question.