La fin des sacs en plastique n’est plus qu’une question de temps. Le parlement sera peut être le fossoyeur de cette affreuse mica qui empoisonne la vue et la vie des gens.
La Chambre des représentants a adopté mardi un projet de loi qui vise tout simplement à interdire l’utilisation des sacs en plastique. Mais le texte frappe d’abord en amont. Il interdit ainsi la fabrication, l’importation, l’exportation et la commercialisation de ces dégoûtants sacs qui font des ravages à l’environnement et le bien-être de millions de Marocains.
Abdelkader Amara, le ministre de l’Energie, des mines, chargé également de l’eau et de l’environnement explique les motivations du gouvernement. L’objectif essentiel de l’interdiction des sacs en plastique, c’est la protection de la santé humaine et de l’environnement.
Le texte fait cependant la distinction entre deux catégories. Il y a les sacs offerts ou vendus aux consommateurs dans les commerces, qui sont concernés par l’interdiction. Par contre, le projet de loi encadre bien les sacs utilisés dans les domaines agricole et industriel ou pour la collecte des ordures, ainsi que les sacs isothermes, les sacs de congélation…
Des mesures de répression des fraudes sont également prévues par la loi, dont l’entrée en vigueur est prévue en juillet 2016. Cette période sera mise à profit par le gouvernement pour mener des actions de sensibilisation et d’accompagnement des unités industrielles touchées par l’interdiction.
Il s’agit notamment de les aider à reconvertir leurs activités vers la production de produits en plastic plus en harmonie avec l’environnement. Les professionnels ne sont toutefois pas d’accord. Ni sur le délai, qu’ils estiment trop court, ni sur l’impact de l’interdiction en terme de pertes d’emploi.
Reste à présent à la deuxième Chambre du Parlement, la Chambre des Conseillers, de transformer l’essai ou bien d’introduire des amendements au texte pour tenir compte des griefs exprimés par les industriels.