La justice allemande approuve le placement du parti d’extrême-droite AfD sous surveillance

La formation politique d’extrême droite «Alternative pour l’Allemagne» (AfD) a essuyé un échec ce lundi lors d’un procès en appel, la justice jugeant légitime la surveillance dont le parti faisait l’objet par les renseignements intérieurs, à cause d’un soupçon d’«extrémisme». 

A la suite de ce verdict, ce parti pourrait être clairement considéré à l’avenir comme faisant partie des mouvances extrémistes, ce qui pourrait remettre à l’ordre du jour les débats sur une procédure ayant pour objectif d’interdire carrément la formation AFD.

Il est à noter que ce jugement a été rendu par le tribunal administratif supérieur de l’Etat fédéral de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, qui était appelé à répondre à la question de savoir si l’AfD peut être considérée comme un cas suspect d’extrémisme de droite.

En réaction, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a salué cette décision de justice sur le réseau social X : « Notre démocratie a les moyens de se défendre. Notre Etat de droit protège notre démocratie. Aussi contre les menaces de l’intérieur », a-t-il posté sur cette plateforme.

Rappelons que les services de renseignement allemand avaient amorcé, en 2021, une procédure contre l’AfD, qu’ils classaient comme un « groupe suspect d’extrémisme de droite ». Cette catégorisation permet une surveillance de la formation politique, entre autres par le recours à des informateurs, voire des mises sur écoute.