Le chancelier allemand Olaf Scholz a écarté l’éventualité de convoquer des élections législatives anticipées à la suite de l’échec essuyé par les trois formations politiques du gouvernement, aux élections européennes, a fait savoir ce lundi 10 juin, son porte-parole, Steffen Hebestreit.
L’option d’élections anticipées, suggérée par l’extrême droite et des caciques conservateurs, n’a été envisagée « à aucun moment, pas une seconde », a soutenu Steffen Hebestreit, et ce nonobstant un résultat « peu satisfaisant » des trois formations politiques de la coalition gouvernementale, en l’occurrence le SPD d’Olaf Scholz, les Verts et les libéraux.
« La date des élections régulières est fixée à l’automne 2025. C’est ce que nous prévoyons de faire », a poursuivi M. Hebestreit, mentionnant les importantes différences entre le système français, dans lequel le chef d’Etat joue un rôle prépondérant, et allemand, où le chancelier et son gouvernement détiennent tout le pouvoir exécutif national. A propos, la France a opté pour des législatives anticipées après la parution des résultats des européennes.
Pour information, les trois partis politiques constituant la coalition gouvernementale en Allemagne depuis fin 2021, ont obtenu moins du tiers des voix aux européennes et ont tous perdu des sièges.
A l’opposé, en raflant 30 % des suffrages exprimés, l’Union chrétienne-démocrate (CSU) et son partenaire bavarois CSU sont les grands gagnants de ces élections, très loin devant leur dauphin, le parti d’extrême-droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), avec 15,9 % des voix.