L’écrivain franco-algérien Kamel Daoud a remporté lundi le prix Goncourt pour son livre « Houris ». Kamal Daoud a gagné le prix littéraire le plus prestigieux de France au premier tour, par six voix, a rapporté l’Académie Goncourt sur son site web.
L’écrivain Daoud a été plébiscité pour son ouvrage qui raconte les horribles massacres de la «décennie noire» (guerre civile) en Algérie et le génocide de 1994 au Rwanda.
Le plus prestigieux des prix littéraires français, placera ainsi sous les projecteurs cette période sombre de l’Histoire algérienne, dont des acteurs tiennent aujourd’hui de hauts postes au sommet du régime politico-militaire qui monopolise le pouvoir depuis l’indépendance de l’Algérie.
« Houris » relate le récit de vie d’une jeune femme blessée au cours de la guerre civile en Algérie qui retrace le passé de son pays en parlant à l’enfant en gestation dans son ventre.
Sur la plateforme X, le nouveau lauréat du Goncourt a eu une pensée pour ses parents, « son père décédé et sa mère encore vivante, mais qui ne se souvient plus de rien ». « C’est votre rêve, payé par vos années de vies », a-t-il posté en partageant une photo de ses parents. « Aucun mot n’existe pour dire le vrai merci ».
Pendant longtemps, Kamel Daoud a travaillé dans la ville algérienne d’Oran, avant de s’installer en France. Il a commencé dans le journalisme avant de se lancer dans l’écriture. Rappelons qu’en 2015, cet écrivain avait raflé le prix Goncourt, dont la première édition remonte à 1903, pour son premier roman intitulé : «Meursault, contre-enquête».