Intitulés « Freiheit » (Liberté), les mémoires de l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, sont parus mardi, dans une trentaine de pays, alors que le sien traverse une profonde crise politique.
Dans cet ouvrage, l’ex-cheffe du gouvernement allemand assume ses responsabilités sur divers sujets, parmi lesquels la crise migratoire de 2015 et la dépendance au gaz russe, estimant que les différentes options prises correspondaient aux contraintes et aux priorités de cette période.
Actuellement, Angela Merkel, 70 ans, est accusée d’avoir légué à son successeur, une Allemagne trop dépendante du gaz russe peu onéreux et d’avoir contribué à la montée en puissance de l’extrême droite suite à sa politique migratoire. En réaction, elle s’est expliquée à travers ses mémoires, en dévoilant notamment sa «vision de l’Europe et de la mondialisation».
Absente de la scène politique depuis la fin de son dernier mandat en 2021, Angela Merkel a refait surface alors que l’actualité est dominée par les conflits armés en Ukraine et au Moyen-Orient, la réélection de Donald Trump à la présidence américaine et la campagne électorale outre-Rhin en perspective des élections législatives anticipées de février prochain.
Très critique du président russe, Vladimir Poutine dans son livre, Angela Merkel qui soutient notamment que «l’Europe doit toujours protéger ses frontières extérieures», affirme néanmoins, qu’«en dépit de toutes les difficultés, elle a bien fait de ne pas laisser les contacts avec la Russie se rompre».
Par ailleurs, elle a aussi défendu son veto à une adhésion de l’Ukraine à l’Otan au sommet de Bucarest en 2008., estimant qu’il est utopique de penser que le statut de candidat aurait prémuni ce pays de l’attaque du maître du Kremlin.