L’armée américaine a annoncé avoir tué 12 membres de l’État islamique (EI) lors de frappes aériennes visant à empêcher le groupe terroriste de se reconstituer dans le centre de la Syrie.
Ces opérations s’inscrivent dans une intensification des frappes après la chute du régime de Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une coalition de groupes rebelles.
Désormais, l’absence des défenses aériennes du régime syrien et de la Russie permet à Washington d’intervenir plus facilement dans ces zones.
Cependant, cet environnement chaotique risque aussi de favoriser un retour en force de l’EI, avertissent des experts, notamment en cas de libération de détenus du groupe EI par les forces kurdes, alliées des États-Unis, qui font face à des pressions de la Turquie.
Avec 900 soldats en Syrie et 2.500 en Irak, les États-Unis maintiennent leur engagement dans la lutte contre l’EI. Toutefois, l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier pourrait changer cette stratégie.
Lors de son premier mandat, il avait envisagé un retrait des troupes américaines de Syrie, et un second mandat pourrait renforcer cette tendance, laissant davantage de marges de manœuvres aux alliés régionaux.
Pendant ce temps, les nouveaux dirigeants syriens, dominés par des islamistes radicaux, cherchent à rassurer la communauté internationale sur leur capacité à stabiliser un pays dévasté par 13 ans de guerre.
Par ailleurs, la diplomatie américaine reste active, avec une récente visite d’Antony Blinken en Turquie pour discuter de la situation en Syrie avec le président turc, Erdogan.