Après le passage dévastateur du cyclone Chido, Mayotte tente de se relever. Avec un bilan provisoire de 22 morts et plus de 1 300 blessés, les autorités redoutent des centaines, voire des milliers de victimes dans le département outre-mer le plus pauvre de la France.
Les dégâts matériels sont immenses, touchant 70 % de la population, selon les autorités locales.
Le cyclone Chido, le plus violent qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans, a également fait au Mozambique au moins 34 morts et plus de 300 blessés et détruit plus de 20 000 maisons, a annoncé mardi l’Institut national de gestion des risques et désastres.
Pour éviter les pillages et assurer la sécurité, un couvre-feu a été instauré de 22 h à 4 h sur l’ensemble de l’archipel de Mayotte . Des renforts de 400 gendarmes et policiers français ont été annoncés pour prêter main-forte aux forces de l’ordre déjà présentes sur place.
Le président français, Emmanuel Macron est attendu sur place jeudi, tandis que le Premier ministre François Bayrou a promis de mobiliser tous les moyens de l’État.
Parallèlement, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a ouvert un débat sur l’immigration à Mayotte, suscitant des critiques.
Les habitants, eux, commencent à reconstruire leurs habitations sans attendre d’éventuels renforts, tandis que les appels à la solidarité se multiplient en France et à l’international.
Une aide financière d’urgence, avec des avantages fiscaux pour les dons, a été annoncée pour répondre aux besoins humanitaires et sanitaires immédiats de Mayotte et ses populations.