Donald Trump promulgue un décret sanctionnant la Cour pénale internationale

Le président américain, Donald Trump a signé ce jeudi 6 février, un décret imposant des sanctions à la Cour pénale internationale (CPI), qu’il accuse de mener des actions «illégales et infondées» contre les États-Unis et Israël.

Ce décret interdit l’entrée sur le territoire américain aux responsables, aux magistrats et aux employés de la CPI, ainsi qu’à leurs proches et à toute personne soupçonnée de collaborer avec la juridiction. Il prévoit également le gel de leurs avoirs aux États-Unis. Toutefois, les identités des individus concernés n’ont pas été rendues publiques.

La CPI a immédiatement dénoncé cette décision dans un communiqué publié vendredi, estimant qu’elle compromet son indépendance et entrave son action. La Cour a réaffirmé son engagement à poursuivre sa mission en faveur de la justice et des victimes de crimes graves à travers le monde.

En revanche, le ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Saar a salué l’initiative de Donald Trump en le félicitant pour sa position contre une institution qu’il juge illégitime, sachant qu’Israël et les États-Unis, ne sont pas membres de la CPI.

Du côté européen, la décision américaine a suscité de vives critiques. Le président du Conseil européen, Antonio Costa a dénoncé une atteinte à l’indépendance de la CPI, tandis que l’Union européenne (UE) a exprimé ses regrets et envisagé d’éventuelles mesures en réponse. Un porte-parole de l’UE a rappelé que cette cour internationale joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’impunité, notamment en Ukraine.

Les Pays-Bas, où siège la CPI, ont également exprimé leur désaccord, soulignant l’importance du tribunal dans la poursuite des crimes internationaux.

La décision américaine intervient après l’émission de mandats d’arrêt par la CPI contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et l’ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, soupçonnés de crimes de guerre à Gaza. Ces mandats ont provoqué l’indignation des responsables israéliens et américains, dont l’ex-président, Joe Biden les a qualifiés de «scandaleux».

Cette annonce intervient alors que Donald Trump a suscité une vive controverse en évoquant la possibilité pour les États-Unis de prendre possession de la bande de Gaza et de reloger les Palestiniens dans un pays arabe voisin, sans préciser davantage les modalités de cette proposition.