Le Royaume-Uni et la France travaillent actuellement à la création d’une force européenne de «moins de 30.000 militaires» , avec pour mission d’assurer la sécurité de l’Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord de cessez-le-feu, rapportent jeudi 20 février, les médias britanniques.
La veille, le président français, Emmanuel Macron avait réuni en visioconférence, 19 chefs d’État et de gouvernement de pays membres de l’UE ou de l’OTAN.
Cette force, essentiellement aérienne et maritime, maintiendrait une présence minimale au sol, loin de la ligne de front à l’Est de l’Ukraine et sera chargée de prévenir d’éventuelles attaques russes contre les villes, ports et infrastructures ukrainiennes en cas de cessez-le-feu sous l’égide des États-Unis.
Les Européens craignent que le président américain Donald Trump mette fin à la guerre en Ukraine, déclenchée par la Russie il y a trois ans, à des conditions favorables à Moscou sans fournir de garanties de sécurité à Kiev.
Une condition pour un tel plan serait l’assurance d’une « couverture aérienne » de la part des États-Unis pour dissuader la Russie de violer le futur accord de cessez-le-feu. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui appelé par le passé, à la présence d’une force occidentale d’au moins 100.000 militaires dans son pays.
Donald Trump s’est déclaré « totalement favorable » à la présence en Ukraine de troupes européennes de maintien de la paix mais la Russie y est fermement opposée. Le nouveau secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth avait assuré mi-février, que «des troupes américaines ne seraient pas déployées en Ukraine».
Les présidents ukrainien et américain ont échangé ces derniers jours des attaques personnelles, Donald Trump qualifiant son homologue de «dictateur sans élections».
Dans ce contexte, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer sont attendus la semaine prochaine à Washington afin de s’entretenir avec le président républicain.
Keir Starmer s’est déclaré dimanche prêt à l’envoi de soldats en Ukraine si nécessaire, appelant dès le lendemain les États-Unis à fournir « une garantie de sécurité » en Ukraine. Selon lui, cette dernière est « le seul moyen » de dissuader la Russie d’attaquer à nouveau le pays.