Une délégation israélienne au Caire pour discuter de la trêve à Gaza

Israël a annoncé l’envoi d’une délégation au Caire ce jeudi afin de poursuivre les pourparlers sur la trêve dans la bande de Gaza. Cette décision intervient après la restitution des corps de quatre otages en échange de la libération de plus de 600 prisonniers palestiniens, dans le cadre de la première phase d’un accord de cessez-le-feu fragile.

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé ce déplacement, sans fournir davantage de précisions. De son côté, le Hamas a exhorté Israël à reprendre les négociations, retardées alors que la première phase de la trêve doit s’achever samedi.

Dans la nuit, le Hamas a restitué discrètement les corps de quatre otages, identifiés plus tard par leurs proches. Parmi eux figurent Ohad Yahalomi, Franco-Israélien de 49 ans, Tsachi Idan, 49 ans, Itzik Elgarat, Dano-Israélien de 68 ans, et Shlomo Mansour, 85 ans. Selon le gouvernement israélien, trois d’entre eux ont été « assassinés en captivité », tandis que le dernier a péri lors de l’attaque du 7 octobre 2023.

En parallèle, Israël a libéré 596 prisonniers palestiniens et doit encore en relâcher 46, principalement des femmes et des mineurs arrêtés après le 7 octobre. Leur arrivée à Ramallah et Khan Younès a été saluée par des rassemblements de soutien.

Cet échange marque la fin de la première phase de la trêve, négociée par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis. Depuis son entrée en vigueur le 19 janvier, elle a permis la libération de 33 otages israéliens et environ 1 700 prisonniers palestiniens. Le Hamas affirme désormais qu’Israël doit entamer la deuxième phase du cessez-le-feu, prévue le 2 mars, en vue d’une fin définitive du conflit et de la libération des otages restants.

L’émissaire américain Steve Witkoff avait évoqué des avancées significatives, bien que le gouvernement israélien n’ait pas confirmé de reprise des discussions, notamment en raison de l’opposition de l’extrême droite israélienne. Le Hamas assure quant à lui qu’Israël ne peut plus justifier un blocage du processus.

L’attaque du 7 octobre a causé la mort de 1 218 personnes en Israël, majoritairement des civils. En représailles, l’offensive israélienne a fait plus de 48 319 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, des chiffres jugés crédibles par l’ONU. Le territoire palestinien est désormais plongé dans une crise humanitaire sans précédent.