Les ressortissants de l’Union européenne doivent désormais, à partir du 2 avril 2025, se munir en plus de leur passeport, d’une autorisation de voyage électronique (ETA) pour entrer au Royaume-Uni. Ce dispositif, inspiré du modèle américain ESTA, concerne aussi bien les séjours touristiques que les voyages d’affaires.
Après avoir initialement appliqué cette mesure aux ressortissants de pays tels que les États-Unis, le Canada ou l’Australie, le gouvernement britannique l’étend désormais à une trentaine de pays européens, à l’exception de l’Irlande. Cette décision s’inscrit dans le cadre du renforcement du contrôle des frontières, cinq ans après le Brexit du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Pour obtenir cette autorisation, les voyageurs doivent remplir un formulaire en ligne et s’acquitter d’un montant de 10 livres sterling (12 euros), qui passera à 16 livres (19 euros) à compter du 9 avril 2025.
Cette démarche, que le gouvernement britannique qualifie de « simple et rapide », peut être réalisée via l’application « UK ETA » ou sur le site officiel Gov.uk. L’ETA est valable deux ans et permet des entrées multiples, sous réserve que le passeport reste inchangé.
En l’absence de cette autorisation ou d’un visa en cours de validité, l’embarquement à bord d’un avion ou d’un train en direction du Royaume-Uni sera refusé.
Une période transitoire, s’étendant jusqu’à septembre ou octobre, est prévue pour faciliter l’adoption de cette nouvelle réglementation. Passé ce délai, l’absence d’ETA entraînera un refus systématique d’entrée sur le territoire britannique. Le gouvernement justifie cette réforme par la nécessité de moderniser et de sécuriser son système d’immigration.
Par ailleurs, l’Union européenne prévoit l’instauration d’un dispositif similaire, l’ETIAS (European Travel Information and Authorisation System), dont la mise en place est prévue pour 2026. Ce système visera à renforcer le contrôle des entrées dans l’espace Schengen, en harmonisant les exigences pour les voyageurs internationaux.