Après une année 2024 en demi-teinte, le marché européen des véhicules électriques (VE) affiche un net rebond au premier trimestre 2025. Selon les dernières données de l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA), les immatriculations de VE ont progressé de 27,9% sur les quatre premiers mois de l’année, avec 758.109 unités enregistrées (UE+AELE+Royaume-Uni), contre 592.535 sur la même période en 2024.
Cette forte croissance marque un net contraste avec les résultats décevants enregistrés en 2024, lorsque le marché européen des véhicules électriques avait enregistré un recul de 1,3% (avec 1.993.102 immatriculations) accompagné d’une baisse de 7% de la production.
L’analyse des chiffres de production confirme la position dominante de l’Allemagne dans l’industrie européenne du véhicule électrique, avec quatre des plus grands sites de production continentaux situés sur son territoire. En tête du classement, l’usine Tesla de Berlin a produit 216.409 unités en 2024, suivie de près par l’installation Volkswagen de Zwickau (203.242 véhicules).
Le site BMW de Dingolfing occupe la troisième place avec 176.822 unités fabriquées, tandis que le complexe Volkswagen d’Emden complète ce quatuor allemand avec une production de 108.423 véhicules électriques. Cette concentration de capacités de production place l’Allemagne au cœur de la transition électrique européenne.
En analysant la répartition des parts de marché par constructeur en 2024, le groupe Volkswagen s’impose comme le leader incontesté du secteur avec 29% de la production totale de véhicules électriques en Europe. Stellantis occupe la deuxième place du classement avec 18% des parts de marché, tandis que BMW complète le podium avec une part de 15%. Le constructeur français Renault, qui représente actuellement 8% de la production, mise sur une stratégie offensive avec le lancement de sa R5 électrique et la future R4 pour conquérir de nouvelles parts de marché et renforcer sa position dans ce segment en pleine croissance.
Les analystes anticipent une poursuite de la croissance pour la plupart des constructeurs en 2025, à l’exception notable de Tesla dont les ventes montrent des signes d’essoufflement. Cette dynamique positive devrait permettre à l’Europe de renforcer sa position dans la transition électrique mondiale, tout en réduisant sa dépendance aux importations asiatiques.