Dans la bataille qui se prépare pour les législatives de 2016, le PAM continue de focaliser l’attention, surtout qu’il est à quelques jours seulement d’un congrès décisif où le prochain dirigeant sera connu avec pour mission de mobiliser le parti du tracteur pour croiser le fer avec les islamistes du PJD.
Et si la formation du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane semble avoir fait le choix de repousser son congrès jusqu’après les législatives, le Parti de l’Authenticité et de la Modernité a, lui, pris les devants. Il organise en grande pompe son 4ème congrès dès ce 22 janvier, huit ans après la création du parti. Il s’agit d’un premier tour de chauffe pour le renouvellement de son élite, avec un nouveau bureau politique et un nouveau secrétaire général en remplacement de Mustapha Bakkoury.
Ce dernier, même s’il continue d’avoir la sympathie de quelques franges du parti, aura toutes les difficultés à mener la bataille des législatives. Surtout avec des charges aussi lourdes que celles de patron de la très stratégique Agence de l’énergie Solaire (Masen) et de président de la région Casablanca-Settat.
Restent les autres figures du parti, dont les médias colportent les noms sans que ces derniers aient exprimé ouvertement leur candidature. En tête desquels l’ancienne maire de Marrakech fatima-Zahra Mansouri, l’ex-ministre de l’enseignement Ahmed Akhchichine ou encore la militante des droits humains Khadija Rouissi. Mais tous ces noms ne devraient pas peser lourd devant le super favori Ilyas El Omari, l’actuel secrétaire général adjoint du parti du tracteur.
Mieux encore, certains observateurs estiment que le fait de propager le nom de ces candidats potentiels n’est qu’un artifice pour mieux accréditer le nom d’Ilyas El Omari, l’homme des coulisses et véritable cheville ouvrière du PAM. Quant aux craintes anticipant le choix d’El Omari à la tête du parti comme le meilleur cadeau offert au PJD, seul la bataille des prochaines législatives les confirmera ou les démentira.