Libye-Grèce : Le chef de la diplomatie grecque plaide depuis Tripoli, pour un rapprochement malgré les tensions diplomatiques

En visite officielle ce mardi 15 juillet à Tripoli, la capitale libyenne, le ministre grec des Affaires étrangères, Georgios Gerapetritis a rencontré plusieurs hauts responsables libyens, dans un contexte diplomatique tendu entre les deux pays. La rencontre visait à apaiser les différends persistants, notamment autour des délimitations des zones maritimes et des flux migratoires en provenance de Libye vers les îles grecques.

Accueilli par son homologue libyen, Taher Al-Baur, le chef de la diplomatie grecque a réaffirmé sa volonté d’ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales. 

Le ministre libyen a lui-même salué cette initiative, soulignant que « les relations entre la Libye et la Grèce ont toujours été chaleureuses », tout en reconnaissant l’existence de différends entre les deux pays, qui selon lui « ne doivent pas constituer des obstacles au développement des relations entre les États ».

Georgios Gerapetritis a de son côté affirmé que le dialogue restait le seul chemin viable. « La Libye est un voisin naturel pour la Grèce, un allié de culture et d’histoire. Notre aspiration commune est de renforcer la sécurité et la stabilité régionales », a-t-il déclaré, ajoutant que « la Grèce peut et doit être la voix de la Libye en Europe et dans le monde ».

Au cours de sa visite, le ministre grec s’est également entretenu avec le Premier ministre libyen, Abdel Hamid Dibeiba, réitérant la position ferme d’Athènes contre le mémorandum turco-libyen de 2019, qui redéfinit unilatéralement les zones économiques maritimes entre la Turquie et la Libye, en empiétant selon la Grèce sur ses droits souverains.

Soutenue par l’Union européenne, la Grèce appelle à la reprise des négociations là où elles s’étaient arrêtées en 2010, dans l’espoir de trouver un accord conforme au droit international.