Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra dans la matinée de ce mardi 5 août, une réunion d’urgence consacrée à la situation des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza parle mouvement palestinien Hamas.
Cette initiative intervient peu après la diffusion, largement relayée sur les réseaux sociaux, de vidéos bouleversantes montrant deux captifs visiblement affaiblis, dont l’un creusant ce qu’il présente comme sa propre tombe.
En Israël, leur publication a ravivé une profonde émotion et alimenté un mouvement de colère contre l’inaction perçue du gouvernement. À Tel-Aviv, plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue ces derniers jours, exigeant la libération immédiate des otages et critiquant la stratégie actuelle du gouvernement d’extrême-droite de Benjamin Netanyahou.
Ce dernier a qualifié ces scènes de « cruauté insoutenable » et réaffirmé son opposition à toute négociation directe avec le Hamas, qu’il considère comme un « groupe terroriste irrécupérable ».
Dans ce contexte, l’exécutif israélien envisage désormais une intensification des opérations militaires dans la bande de Gaza qui a été déjà complètement détruite par la force de frappe israélienne et sa population est soumise à un blocus total inédit.
L’objectif affiché par le gouvernement Netanyahou est de retrouver et de libérer les otages par la force. Mais cette option divise profondément la hiérarchie militaire et les services de renseignement. Nombre d’officiers redoutent que des frappes accrues sur des zones potentiellement habitées par les captifs n’aboutissent à des pertes humaines irréversibles dans les rangs des otages israéliens.
La réunion du Conseil de sécurité, à la demande de plusieurs États membres, sera marquée par les divisions au sein de la communauté internationale. Alors que certains pays plaident pour une trêve humanitaire ou une médiation multilatérale, d’autres comme les Etats-Unis, soutiennent la ligne dure d’Israël.
Dans tous les cas avec les manifestations monstres qui s’organisent un peu partout dans le monde en soutien au peuple palestinien affamé de Gaza, la pression monte pour trouver une issue immédiate à cette crise complexe, où chaque décision peut coûter des vies supplémentaires.