Les forces israéliennes ont mené dans la soirée du mercredi 27 août, une opération terrestre aéroportée près de Damas, après une série de frappes aériennes ayant déjà visé la zone, ont rapporté les médias officiels syriens.
La veille, l’aviation israélienne avait bombardé un site militaire situé près de Kesweh, en périphérie de la capitale, tuant six soldats syriens selon le ministère syrien des Affaires étrangères, précisant que ce site a de nouveau été pris pour cible mercredi, avant le déploiement par hélicoptère d’unités israéliennes.
L’agence de presse syrienne Sana a indiqué que l’opération était encore en cours, sans en préciser les contours, tandis que des vols de reconnaissance intensifs survolaient la région.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a confirmé l’action sur son compte X, évoquant des forces «actives sur tous les théâtres de guerre, jour et nuit, pour la sécurité d’Israël», sans livrer de détails supplémentaires sur la dernière offensive du Tsahal.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), il s’agit du premier raid terrestre de ce type depuis la chute du dictateur Bachar al-Assad en 2024. L’OSDH basé à Londres mais disposant d’un vaste réseau de sources d’information en Syrie, affirme que la zone visée abritait des dépôts d’armes utilisés par le Hezbollah libanais, allié de Téhéran.
Un responsable israélien a confié mardi à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, que le site appartenait à la 44e division de l’armée syrienne. D’après Sana, des dispositifs d’écoute et de surveillance avaient été découverts dans le secteur avant les frappes israéliennes.
Depuis l’arrivée au pouvoir en décembre 2024 d’Ahmed al-Charaa,, Israël a multiplié les frappes contre la Syrie. Officiellement, elles visent à empêcher le renforcement du Hezbollah et à protéger la minorité druze, cible de violences communautaires.
Malgré une trêve négociée en juillet dernier sous l’égide des États-Unis, la confrontation entre Israël et ses adversaires régionaux reste vive, et ce raid terrestre marque une nouvelle étape dans l’escalade du conflit.