Le chancelier allemand, Friedrich Merz a prévenu dimanche que la guerre en Ukraine risquait de s’inscrire dans la durée, estimant qu’une paix rapide ne pouvait être obtenue au prix de la capitulation de Kiev.
Dans une entrevue accordée à la chaîne Tv publique allemande ZDF, il a insisté sur le caractère « prioritaire » du soutien militaire et politique à l’Ukraine face à l’invasion de l’armée russe.
Interrogé sur l’hypothèse d’un cessez-le-feu avant la fin de l’année, Merz a reconnu qu’il gardait «l’espoir d’une issue diplomatique», tout en refusant de nourrir des «illusions» sur une résolution prochaine du conflit.
«La guerre pourrait s’arrêter demain si l’Ukraine renonçait à son indépendance. Mais cela signifierait sa disparition en tant qu’État souverain », a-t-il déclaré, ajoutant que «le prochain pays serait alors menacé après-demain. Et, après-demain, ce serait nous. Ce n’est pas envisageable».
Depuis le début de l’offensive russe en février 2022, l’Allemagne est devenue l’un des principaux soutiens européens de l’Ukraine. Berlin a engagé et promis environ 40 milliards d’euros d’aide militaire, comprenant des systèmes de défense aérienne, des blindés et des munitions, un effort qui place le pays outre-Rhin derrière les États-Unis, mais en tête des pays contributeurs européens.
Les déclarations du chancelier interviennent dans un contexte de débat intense en Europe sur la poursuite de l’aide à Kiev, alors que la guerre s’enlise et que les opinions publiques montrent des signes de lassitude.