Le président français, Emmanuel Macron condamne les frappes israéliennes à Doha et appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Le président français Emmanuel Macron a annoncé, mercredi 10 septembre, s’être entretenu avec l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, à la suite des frappes israéliennes qui ont touché plusieurs sites à Doha. Dans un message diffusé sur le réseau social X, il a fermement condamné ces attaques qu’il a qualifiées « d’inacceptables », rappelant « l’attachement de la France à la souveraineté et à la sécurité du Qatar ».

Cet épisode, survenu alors que le petit émirat gazier joue un rôle central de médiation dans le conflit israélo-palestinien, marque un nouveau tournant dans l’escalade régionale. Doha, régulièrement sollicité pour faciliter des négociations indirectes entre Israël et le Hamas, est considéré comme un acteur incontournable pour toute perspective de cessez-le-feu ou d’échange de prisonniers.

Emmanuel Macron a salué « les efforts constants du Qatar » dans ce dossier et réaffirmé la nécessité d’une reprise rapide des pourparlers visant à la libération des otages encore retenus à Gaza. « Cet état de guerre permanent à Gaza ne peut plus durer », a-t-il insisté, défendant une solution fondée sur la coexistence de « deux peuples et deux États, dans la paix et la sécurité pour tous ».

Le chef de l’État a également souligné que la France travaillait « avec l’ensemble de ses partenaires » en vue de la conférence internationale consacrée à la solution à deux États, prévue le 22 septembre à New York. Cette réunion doit rassembler de nombreux acteurs diplomatiques pour tenter de relancer un processus de paix au point mort depuis des années.

Si Doha n’a pas immédiatement communiqué sur l’ampleur des dégâts, ces frappes israéliennes sur le sol qatari risquent de provoquer une onde de choc diplomatique. Elles interviennent alors que la région reste profondément polarisée par le conflit à Gaza et que les tentatives de médiation peinent à obtenir des résultats durables.