tout juste condamné à 27 ans de prison, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro hospitalisé après un malaise

L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été hospitalisé dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 septembre à Brasilia après un malaise, ont annoncé ses proches, quelques jours seulement après sa condamnation à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État.

Assigné à résidence depuis début août, l’ex-chef d’État d’extrême droite (2019-2022) a été victime « d’un malaise avec une forte crise de hoquet, des vomissements et une chute de tension », a précisé sur X son fils aîné, le sénateur Flavio Bolsonaro. Devant l’hôpital, ce dernier a décrit un épisode plus sévère : son père serait resté « près de dix secondes sans respirer » avant de recevoir des soins. « Son état est stable, mais il n’a pas bonne mine », a-t-il ajouté, confirmant que l’ancien président, âgé de 70 ans, passerait la nuit en observation.

Selon son épouse, Michelle Bolsonaro, des médicaments lui ont été administrés par intraveineuse à l’issue d’une série d’examens. Elle a également appelé les sympathisants de son mari à « continuer à prier » pour lui. Dans l’après-midi, des agents de la police pénitentiaire montaient la garde devant l’hôpital, selon des journalistes de l’AFP.

Ce nouvel incident de santé intervient dans un contexte particulièrement tendu pour Jair Bolsonaro, régulièrement fragilisé par des problèmes médicaux depuis l’attentat à l’arme blanche dont il a été victime en 2018. En avril dernier, il avait subi une lourde opération de l’abdomen de plus de douze heures, suivie d’une convalescence de trois semaines. Dimanche encore, il avait quitté temporairement son domicile sous surveillance pour subir une biopsie cutanée.

Jeudi 11 septembre, la Cour suprême l’a reconnu coupable d’avoir conspiré afin de rester au pouvoir malgré sa défaite électorale face à Luiz Inacio Lula da Silva en 2022. Sa peine de 27 ans de prison ne pourra toutefois être appliquée qu’après l’épuisement des recours, ses avocats ayant déjà annoncé un appel. En attendant, ses partisans continuent de réclamer une amnistie pour leur leader et pour les sympathisants condamnés lors de la tentative de coup d’État.