La branche armée du mouvement palestinien Hamas a fait état, dimanche 28 septembre, de la perte de tout contact avec deux otages israéliens, Matan Angrest et Omri Miran, suite à des frappes militaires israéliennes dans plusieurs quartiers de Gaza.
L’exécutif israélien a exigé une suspension des survols aériens pendant 24 heures pour « mettre les otages hors de danger », une requête qui intervient dans un contexte d’intensification dramatique des combats au sol.
Cette annonce survient alors que les chars israéliens ont pénétré en force ce dimanche dans les quartiers résidentiels du centre-ville de Gaza, s’approchant de zones où des centaines de milliers de civils palestiniens sont retranchés.
Des témoins et des équipes médicales font état d’incursions renforcées dans les secteurs de Sabra, Tel Al-Hawa, Sheikh Radwan et Al-Naser. Les autorités sanitaires locales déclarent être submergées par des dizaines d’appels au secours désespérés de civils piégés.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la fermeture de quatre établissements de santé ce mois-ci, tandis que des centres de traitement de la malnutrition ont également cessé leurs activités, selon l’ONU.
Le Programme alimentaire mondial estime que plusieurs centaines de milliers de personnes sont toujours présentes dans la ville, malgré les déplacements massifs.
Sur le plan diplomatique, les perspectives de règlement paraissent bloquées. Le Hamas a affirmé n’avoir reçu « aucune nouvelle proposition » des médiateurs, malgré les déclarations du président américain Donald Trump évoquant un éventuel « accord sur Gaza ». Ce dernier doit recevoir lundi à la Maison Blanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, alors une rencontre entre des diplomates américains et des officiels égyptiens est également prévue.
Le bilan humain de l’offensive militaire israélienne à Gaza ne cesse de s’alourdir. Les autorités sanitaires de Gaza ont fait état d’au moins 77 tués dans les dernières 24 heures, portant le nombre total de morts depuis le début de l’offensive israélienne a dépassé les 66.000 personnes, majoritairement des civils, dont la moitié des femmes et des enfants.
Dans le même temps, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé 140 cibles à travers l’enclave. Alors que les opérations se poursuivent, le sort des otages et des civils pris au piège des combats, ajoute une dimension tragique supplémentaire à un conflit qui semble s’enliser.

