Le Conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a désigné, lundi 6 octobre, l’Égyptien Khaled el-Enany au poste de directeur Général pour un mandat de quatre ans.
Il qui succède à la Française Audrey Azoulay à la tête de l’Organisation onusienne, devient ainsi le premier dirigeant originaire d’un pays arabe. A occuper les fonctions de DG de l’UNESCO.
Âgé de 54 ans et égyptologue de formation, l’ancien ministre égyptien des Antiquités et du Tourisme (2016-2022) a recueilli 55 voix sur 57 lors du vote du Conseil exécutif. Sa nomination doit être formellement entérinée le 6 novembre prochain lors de la Conférence générale de l’organisation à Samarkand, en Ouzbékistan, une étape traditionnellement confirmatoire.
Ce francophone, diplômé en égyptologie de l’université de Montpellier, deviendra le deuxième Africain à la tête de l’Unesco après le Sénégalais Amadou Mahtar Mbow (1974-1987). Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a salué une « réussite historique » pour son pays.
« Le défi actuel, c’est le budget. Ça va être notre priorité à tous », a-t-il déclaré devant la presse. Confronté à la baisse des contributions obligatoires et aux réticences croissantes des pays européens, Khaled el-Enany compte développer les contributions volontaires, notamment via des mécanismes d’échange de dette, et renforcer les partenariats avec le secteur privé – fondations, mécènes et entreprises – qui ne représentaient que 8 % du budget en 2024.
Son parcours antérieur, marqué par la direction du Musée égyptien du Caire et son mandat ministériel, est présenté comme un atout pour redonner « plus de visibilité et d’impact » à l’Unesco. Son action ministérielle, saluée dans un secteur fragilisé par des attentats et la pandémie, a notamment été marquée par l’ouverture du Musée national de la civilisation égyptienne.